Publié par Madeleine Geffard

 

Petite, ma mère m'avait acheté ce livre. Il contenait un disque et pour ma grande joie, une magnifique chanson de Michel Fugain: Cygnes sauvages, cygnes blancs.

 

Cette chanson résume l'histoire de cette jeune princesse qui devait sauver ses frères d'un enchantement.  Vous pourrez entendre cette chanson à la fin de cet article.

 

 

 

Le conte :

 

Une jeune princesse doit sauver ses frères d'un enchantement. Pour cela, elle doit confectionner onze cottes de mailles avec des orties sans jamais dire un mot.  Le roi du pays voisin la voit un jour et tombe amoureux d'elle.  Il l'emmène pour l'épouser et lui offre une pièce où elle peut continuer de filer l'ortie et faire les cottes de mailles.  L'archevêque du pays la traite de sorcière et exige qu'elle soit brûlée vive.  Au moment où l’on allume le bûcher, la jeune fille termine la dernière cotte.  Les cygnes volent au-dessus d'elle ce qui lui permet de lancer les cottes de mailles.  Ses frères reprennent une forme humaine et peuvent libérer leur sœur. Le sort ainsi rompu, elle peut s'expliquer et elle peut rester avec le roi.

 

 

 

De l'ortie comme fibre

 

 

 

 

 

Ce qui est frappant dans cette histoire, c'est que l'héroïne doit filer de l'ortie pour ensuite confectionner des cottes de mailles.  L'ortie est une plante extrêmement difficile à casser due aux épines qui contiennent en plus des toxines qui donnent de l'urticaire.  De nos jours, cette fibre est beaucoup moins connue, mais c'est une des premières utilisées dans l'histoire de l'humanité. On a retrouvé des tissus datant de l'âge du bronze. Les fibres textiles des orties sont fort longues (plus de 50 cm), et d’une ténacité tel qu’un fil d’ortie de la grosseur d’un fil à coudre ordinaire ne peut être cassé à la main.  

 

 

Donc, notre jeune princesse doit récolter l'ortie et elle ne devait pas avoir de gants. Par la suite, elle piétine l'ortie, cette action permet de séparer le bois des tiges.  On ne le voit pas, mais il y a une période de séchage qui permet de séparer une nouvelle fois les fibres, des déchets du bois qui sont difficiles à séparer. Par après, il y a l'étape du teillage et du peignage, toujours pour aller chercher la fibre qui sera utilisable. Enfin, la jeune fille peut filer l'ortie. Dans certaines versions de l'histoire, la jeune princesse tresse la fibre d'ortie (tricot aux doigts) et fait des chandails; et dans d'autres versions, elle tisse la fibre pour ensuite confectionner un genre de veste !

 

 

Voici le conte au complet  (cliquez sur la flèche) :

Simone Baudoin Simone Baudoin
 

 

Pour entendre la chanson dont je vous ai parlé au tout début  :

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A
C.est tellement beau , tres intéressant ..Merci pour tout ces beaux projets et articles ,je vous suis toujours ...Bonne continuations ...Gros calins xx
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C
Oh je suis trop contente, ça me touche énormément, gros calins aussi !
J
Merci pour le rappel
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C
ça me fait plaisi, j'ai tellement aimé cette histoire.
G
hello ha je ne connaissais pas bisous
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C
Lorsque j'ai vue l'image du livre, ça m'a tout de suite rappelée de bons souvenirs. Je suis redevenue petite un instant..... Bisous
N
merci très belle histoire que j'avais oublié.<br /> Par contre je ne connaissais pas la fibre d'ortie, merci pour ce partage et cet intéressant article.<br /> Bises
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C
Moi non plus, je croyais que c'était juste pour faire beau dans l'histoire, ce n'est que maintenant que j'ai su qu'on utilisait l'ortie pour de vrai, en faisant une recherche sur internet..... Incroyable des fois ce qu'on apprend.... Bisous