Le grain d'orge
Le grain d'orge est une technique au tissage qui prend ses origines en Suède et en Norvège, pour ensuite se répandre à travers l'Europe. Les auteurs français parlent de «toile ouvrée», de «moucheté», ou encore de «toile ajourée». Ces noms s'appliquent tout aussi bien au tissage Bronson. Seul Gilbert Delahaye, dans la traduction d'un manuel suédois, parle du Grain d'orge tel que nous le connaissons.
Le livre : "Le lin, sa vie, ses techniques, son histoire", de Paul Billaux, on cite un Monsieur Graindorge, tisserand de Caen, lequel fabriquait des ornements de lin. On pense que la technique du Grain d'orge viendrait de son nom, puisque cet homme avait une bonne réputation. On sait qu'au moyen-âge et plus tard, les châtelains utilisaient beaucoup de nappes; et on en commandait sûrement à Monsieur Graindorge.
Cette technique est une modification de l'armure "toile"; elle est agrémentée par des flottés plus ou moins longs en chaîne et en trame, selon la face du tissu. Le grain d'orge se tisse à compte carré avec une seule navette et une trame semblable à la chaîne.
Le grain d'orge se tisse d'une lisière à l'autre ou avec toile, en insérant en alternance des fils 1 et 4 en lames, pour espacer les groupes de patron. La marchure doit alors compter un nombre équivalent de duites de toile.
Sources :
- Cercles de Fermières du Québec, Les Arts Textiles : trésor du patrimoine, 1995.
- Dictionnaire Général des Tissus Anciens et Modernes, par M. Bezon, Tome 8, Paris, 1863
- CFQ - Fédération 7 - Drummond, Nicolet, Bécancour (histoire & explications de ce tissage)