Tisser le Temps
Le tic tac de l'horloge est constant Et me rappelle le passage du temps, Quand l'automne est arrivé On ne peut empêcher la neige de tomber. La vie s'écoule remplie d'odeurs salées Et sucrées, à faire succomber.
Après avoir été mère, à plein temps et joyeusement Les chatons adultes maintenant, Sont partis faire leur vie de parent Et que dire maintenant des petits enfants Tellement ils sont importants.
Et moi je tisse une catalogne C'est ma façon d'écrire ma vie de femme, Une rangée après l'autre sans vergogne Fils de chaîne, fils de trame.
Bleu printemps, semer et planter Vert été, moisson à préparer. Rouge automne, fruits à récolter. Et blanc hiver, pour rêver à l'éternité ...
Comme la navette point de repos, Pédale à gauche à droite Entre les mouvements du rôs. Les heures s'entassent côte à côte Des jours se tissent et finalement les années, Et ma catalogne est presque achevée.
L'important maintenant C'est que la grand-maman, Garde bien au chaud ses vieux os frileux Et avec elle sous la catalogne, c'est miraculeux. En fermant les yeux avec son vieux. Ils retournent dans le temps Comme au printemps de leurs vingt ans Amour de jeunesse qui réchauffe leurs cœurs d'amants, Honorant leurs promesses tour à tour, Amoureusement et pour toujours.
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Le Fil du Temps
Au bout du Temps
Tisser le Temps
Toiles de Louise D. Fortin
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Auteur inconnu |