Souvenirs de Pâques
Il n'y a pas si longtemps, peut-être une trentaine d'années, la fête de Pâques représentait une occasion aux familles de se rencontrer. On allait chez un oncle ou un cousin qui avait une cabane à sucre. On savait qu'il fallait arriver tôt le samedi parce que les autres tantes, oncles, cousins et cousines étaient déjà peut-être arrivé. Et à 9:00 hrs, il fallait être prêt à partir dans le bois ! Deux chevaux étaient sellés et tiraient la charrette qui allait nous monter au coeur de la forêt à l'endroit ou la cabane à sucre était érigée ; parfois, pour ne pas épuiser les chevaux, c'est le tracteur qui menait le charrette. | On fête Pâques à la cabane à sucre Toile de Marcelle Bouchard
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Un des oncles restait à la cabane à sucre, il se chargeait alors de vérifier la cuisson de l'eau d'érable, il enlevait son manteau, la seule et unique pièce de la cabane était bien chaude. L'odeur de sucre d'érable était très forte et agréable. Pendant ce temps, les autres, allaient chercher l'eau d'érable. On suivait dans les sentiers les deux chevaux sellés à de gros tonneaux. On décrochait les chaudières et on les vidait dans le gros récipient. On dînait des sandwichs au beurre de «peanuts» ou au fromage assis dehors sur une bûche. Pour les toilettes c'était plus compliqué, il n'y en avait pas ! L'après-midi, on recommençait dans les rires, la joie et les farces des cousins. Parfois, on restait pris dans la neige, on pouvait s'enfoncer jusqu'au genou ou à la cuisse avec la chaudière dans une main, c'était pas évident. Il y a des années, ou tous devaient porter des raquettes. Une fois le baril plein, il était vider à la cabane et on recommençait. Le dimanche matin, on recommençait, et là après l'heure du dîner, la récompense arrivait.... Sur un tas de neige bien blanc, un oncle arrivait avec une chaudière remplie de bonne tire d'érable tout chaud. Il l'étendait délicatement pour que le sirop fige. Chacun avait alors une grosse cuillère en bois et pouvait aller chercher sa part de tire d'érable !
Gens mangeant de la tire sur la neige, Québec, c.1945. par Marius Barbeau Source : Musée Canadien de l'Histoire |
Depuis, les cabanes, ont bien changé, elles se sont modernisées, il n'y a plus de chevaux mais des tuyaux reliant chaque érables jusqu'à la cabane à sucre. C'est beaucoup moins d'ouvrage et il faut dire que les familles sont aussi moins nombreuses, donc c'est parfait.
Saviez-vous que ça prend 40 litres d'eau d'érable pour faire 1 seul litre de sirop d'érable !
Pour en savoir plus, visiter cette page : Le Temps des Sucres
Par : Madeleine Geffard
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