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En me promenant sur le web, j'ai trouvé cette magnifique légende qui explique l'origine de la dentelle aux fuseaux.

 

Comme toute les belles histoires, elle finit bien !

 

 

 

Voici donc, la légende de Séréna :

 

La légende de Séréna

 

 

Dame Barbara était veuve. La pauvre femme et ses cinq enfants vivaient dans la misère. Aussi chaque membre de la famille travaillait-il dur. Nuit et jour, on entendait ronronner le rouet.  Séréna, l’aînée, faisait de son mieux, mais elle craignait fort que tout ce labeur ne leur permette pas de vivre.  En fait, la misère devenait chaque jour plus grande au foyer de la veuve et inspira ce vœu à Séréna : « Sainte Vierge, donnez-moi les moyens de secourir ma famille, et je renonce aux joies et aux espérances de mon cœur ! ». Étouffer son cœur : ce n’était que plus tard qu’elle comprendrait la portée de son vœu.


Vint le printemps, et par un bel après-midi, Séréna s’en alla faire une promenade à la campagne, accompagnée de son ami Arnold, l’apprenti sculpteur. Tout à coup, tandis qu’ils se reposaient sous un grand chêne, l’air sembla s’obscurcir au-dessus d’eux. Une quantité innombrable d’araignées venait de s’abattre sur la coiffe noire que Séréna avait ôtée, et de leur va-et-vient grouillant naissait une toile représentant de gracieuses figures ; c’étaient des fleurs, des oiseaux, des ornements délicats…


Disparues aussi rapidement qu’elles étaient venues, les araignées laissèrent Séréna toute perplexe. Et elle songea : « Si une simple araignée fait un dessin si charmant avec du simple fil de la Vierge, pourquoi ne ferais-je pas mieux moi avec mon fil qui est si fin ? »  Mais comment conserver ce précieux dessin ? Arnold s’en chargea ; avec des branches d’arbres entrecroisées, il fît un châssis sur lequel ils fixèrent la toile et, le soir même, Séréna se mit au travail.

 


Le lendemain matin, lors de sa visite à Séréna, Arnold constata que les fils s’étaient emmêlés inextricablement. Séréna en était complètement désespérée. Alors pour empêcher les fils d’encore s’embrouiller, il attacha au bout de chacun d’eux un petit morceau de bois. Un grand pas était ainsi fait ; le fuseau était inventé.

 


Après quelque temps, ce ne fut plus qu’un jeu pour Séréna et elle fabriqua les premières véritables dentelles. Arnold faisait les dessins, Séréna les suivait avec son fil. Les premières dentelles furent exposées dans la maison d’Arnold où de riches négociants vinrent les admirer. Bientôt le bruit de la miraculeuse invention se propagea et la dentelle devint un article recherché, voire bien rémunéré. Alors, pour mieux répondre à la demande, Séréna initia ses petites sœurs à cet art tout nouveau. Toutes s’y mirent du matin au soir et bientôt la prospérité régna dans la famille.


Quelques mois plus tard, Arnold présenta son chef-d’œuvre en vue d’obtenir la maîtrise et il fut accepté dans la corporation comme maître sculpteur. Rien ne l’empêcha dorénavant de demander Séréna en mariage. Ce qu’il fit.


Mais quel choc pour le pauvre Arnold lorsqu’elle refusa ! Elle lui avait tout de même déclaré son grand amour ! Arnold ignorait qu’elle se devait de rester fidèle à son vœu secret. Ni Arnold, ni sa mère ne purent la dissuader.


Une année s’écoula, un nouveau printemps s’annonça. Pour fêter l’anniversaire du divin événement, Séréna se traîna toute seule jusqu’à l’endroit où son vœu avait été reçu. Là elle pensa longtemps à Arnold, puis elle pria la Sainte Vierge pour que son fiancé ne souffrît plus. Soudain elle aperçut des centaines d’araignées tissant le fil de Vierge comme un an auparavant jour pour jour. Les fils traçaient sur la coiffe noire de la fille une toile singulière. Séréna l’observa attentivement ; c’était un bouquet de mariée au milieu duquel se dessinait un petit texte : « Je te relève de ton vœu ! ». Un cri de joie s’échappa de ses lèvres. Arnold, qui l’avait suivie de loin et s’était caché derrière un buisson, bondit vers sa bien-aimée. Rougissante, elle lui révéla son secret. Tout devint alors clair pour Arnold. Il va de soi que la noce ne se fit plus attendre !

 

 

La légende de Séréna ou de l'origine de la dentelle aux fuseaux

 

 

 

Source de l'histoire :  L'origine de la dentelle aux fuseaux

 

 

Recherche :  Madeleine Geffard

 

 

 

 

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N
Merci pour cette jolie légende et surtout pour le piqué de Martine Bruggeman que je connais bien pour l'avoir rencontrée au Kantcentrum à Bruges (Belgique).<br /> Bravo pour cette belle histoire racontée avec tant de détails. Il est vrai que je la connaissais déjà mais j'aime beaucoup la relire.
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G
Wow... quelle belle recherche..une belle légende .. c'est encore plus plaisant maintenant de faire de la dentelle aux fuseaux.
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C
oh trop gentille, c'est ce que je préfère les contes et légendes ;-)
M
Quelle belle légende ! Merci de nous la partager. J'aime beaucoup. MB2
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C
J'ai toujours adoré les légendes et les histoires alors quand ça touche les arts textiles, je suis aux petits oiseaux !
G
bien joli bisous
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C
J'aime bien les légendes ! Bonne journée
G
C'est une très belle légende !
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C
et elle finit bien !
F
c'est super sympa ,comme reportage ,bonne journée ,<br /> bisoussss,<br /> frifricreations et fscrap (mon nouveau blog)..!
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C
Merci, j'aime bien les belles histoires !
P
Quelle belle histoire que celle de Serena, un vrai bijoux merci.
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C
C'est bien vrai !